Être soi, c’est pouvoir avoir une relation authentique avec soi-même et enlever les masques… C'est pouvoir se regarder dans le miroir, sans complaisance ni honte, en acceptant l’ambiguïté.
Ce miroir ressemble parfois à un écran et, une fois n’est pas coutume, voici une note sur deux séries télé. La première, sans prétention, s’articule autour d’une psychothérapie fantaisiste et charmante à la fois. Dans “Being Erica”, les passages et prises de conscience se font en poussant des portes pour voyager dans le temps et revisiter le passé. Cette série légère brosse toutefois un portrait authentique, offrant à Erica l’opportunité de changer son regard sur elle-même, et ainsi sa destinée. Dans un épisode de la troisième saison, Erica se retrouve sur une île qu’elle doit traverser pour atteindre l’autre rive, en empruntant son propre chemin. Erica essaie tous les chemins mais retourne à chaque fois au point de départ. Ce n’est que lorsqu’elle décide de ne suivre aucun chemin déjà tracé, en marchant droit devant elle, qu’elle réussit à atteindre l’autre côté de l’île. Jolie image…
Dans un autre genre, “Lie to me”, met en scène un personnage complexe, intense et absolument captivant : le Dr Lightman. Celui-ci a appris à lire les micro-expressions du visage et à détecter ainsi les mensonges pour reconnaître les vraies émotions. Ce pro de l’émotion et de la vérité, capable de réussir ses enquêtes avec brio et arrogance, aborde les rapports affectifs – avec son associée et sa fille notamment – empreint de maladresse et muflerie… Cet ours mal-léché est un régal d’ambiguïté !
Voici les premiers mots notés par le Dr Lightman dans la préface du livre qu’il n’arrive pas à écrire : “Let the light be”… Car l’ombre révèle la lumière.