Souvent on s’imagine la vie qu’on devrait avoir. On se voit comme ci, faire des choses comme ça. Tout sauf ce qu’on vit en ce moment. On ne comprend pas comment on a pu en arriver là et on se dit : “Il faut que ça change ! Je veux, je dois changer !”. On veut être quelqu’un d’autre. Pas soi-même, non ! Un autre, idéalisé, à qui tout semble réussir. Et on se projette dans cet autre, impossible à atteindre : la copine, le voisin, telle icône ou modèle… Seulement voilà : ce n’est pas tant la vie qu’on mène à ce moment-là qui a besoin de changer que le regard que l’on porte sur celle-ci et soi-même. Le regard est alors plein de jugements, souvent déterminés par rapport à des attentes extérieures (celles des parents, conjoint, amis…) devenues siennes.
Pour transformer ce regard jugeant, il est important de commencer par s’accepter tel quel. Pour répondre à la question : “Qui suis-je ?”, on a besoin de passer par les cases suivantes : “Qu’est-ce que je ressens ? Qu’est-ce qui me touche ? Qu’est-ce que j’aime ? Qu’est-ce que les autres disent et révèlent de moi ? Quelles sont mes qualités, talents, relations ?… Si j’étais un observateur extérieur, le scénariste d’un film par exemple, comment est-ce que je décrirai mon personnage ?”. Il est bon de revenir à l’essence de soi-même : mettre en lumière “l’expression simple qui se dégage de moi, ce que j’apporte au monde, ce qui émane spontanément de ma personne… Voilà, je suis cette personne-là, avec ces qualités et talents-là, capable de ces relations et réalisations-là.“ On a besoin de plonger dans cette personnalité unique pour en percevoir toute la saveur. Alors seulement on peut commencer à imaginer des possibles : “Comment continuer le scénario ? Qu’est-ce qui ferait avancer cette histoire ?”. Le scénario à venir ne peut émerger qu’après avoir pris le temps de faire connaissance avec soi-même. Car c’est la relation à soi qui importe avant tout : parfois cette relation est endommagée, il est alors temps de réapprendre à s’aimer ! Changer de regard change tout. Et par l’extraordinaire pouvoir du paradoxe, c’est au moment où on lâche l’envie pressante de changer que les changements arrivent tout naturellement.
Albert Einstein résume ainsi : “Everybody is a genius. But if you judge a fish by its ability to climb a tree, it will live its whole life believing that it is stupid.” (Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson à son habileté à grimper à un arbre, il pensera toute sa vie qu’il est stupide.) Ou bien cette autre version que je cite régulièrement : “Quand une fleur accepte d’être une fleur, elle peut devenir une très belle fleur”.
Pour développer l’estime de soi, je propose le stage “Élargir sa vision, avec les 15 dieux et déesses grecs” les 22-23 mars 2012. Plus d'infos ici.
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