Le mental, c’est le monde des pensées, un outil fabuleux pour fonctionner dans le monde. Ce sont toutes nos opinions, nos croyances, nos valeurs, nos jugements, nos peurs… Toutes les expériences vécues, bonnes ou mauvaises, ont été analysées, passées au crible, filtrées et classées par le mental. Le mental a créé ainsi au fil du temps ce que nous “pensons” être, le sens du “moi” : notre identité à laquelle on s’identifie sans cesse. Le mental crée des pensées sans cesse parce qu’il a besoin de combler le silence ou le vide silencieux que l’inconnu lui laisse entrevoir. Il garde ainsi le contrôle et a une forte tendance à résister à ce qui est, il lui est très difficile de lâcher prise. Cette activité mentale est fatigante mais on ne s’en rend même pas compte. Comme le dit Luis Ansa : “La conscience carrée n’est pas l’ennemie du sentir. Elle est simplement un autre lieu de nous-même. Elle est d’un autre usage. La conscience carrée est très utile pour fabriquer des trains, des routes, des avions, des villes, des médicaments, des canapés, des systèmes increvables. Mais elle est ainsi faite qu’elle ne veut pas goûter, elle veut comprendre. Elle ne veut pas jouer, elle veut travailler. Elle ne veut pas l’inexprimable, elle veut des preuves. Elle ne veut pas être libre, elle veut être sûre. Elle doit être respectée, elle a des droits et des pouvoirs. Mais veille à ne pas lui laisser tous les droits, ni tous les pouvoirs. Veille à ce qu’une porte reste toujours ouverte dans un coin de ta conscience carrée. Il faut que tu puisses sortir dans le jardin. C’est là qu’on se retrouvera quand tu auras envie de compagnie. Dans le jardin.”
Dans le jardin, il y a le “Soi”, l’être véritable que nous sommes, notre énergie vitale. Revenir à la sensation permet de lâcher le mental, avec son cortège de croyances, de fixations, d’opposés qui luttent, de fantasmes… (tout ce qui appartient au passé). En se reconnectant à la sensation, on revient dans le présent et on contacte le besoin actuel. Se ressentir permet de s’ouvrir à l’énergie vitale. Explorer la sensation fait voyager dans une dimension autre, qui permet de trouver les vraies réponses : ce n’est pas le mental qui nous délivre, mais notre propre corps. La transformation se trouve au creux des sensations du corps.
Pour renouer avec la sensation, on peut faire appel à la respiration, la relaxation, la méditation, la visualisation… ou le mouvement, comme dans la danse célébrée par Dionysos : un état de lâcher-prise qui révèle notre être profond ! Rendez-vous le 23 novembre, à l’occasion du “Mythe”Me dédié à Dionysos…
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