Cinq jours entre Rome et Rocca di Papa, où se tenait la conférence internationale “La psychosynthèse dans le monde” réunissant près de six cent praticiens venus du monde entier, et me voilà regonflée à bloc pour danser avec le chemin qui m’attend ! L'occasion de partager avec vous cette exaltante formation qui fonde la majeure partie de ma pratique de coach… et de ma vie, tout simplement.
Vous ne connaissez pas la psychosynthèse… ?!
Cinq années de formation et me voilà une fervente “amante” de la psychosynthèse. Cette école a été fondée par Roberto Assagioli, un psychiatre italien qui a crée son propre modèle, à partir des théories de Freud et Jung, inspiré des travaux de Maslow et Rogers, en élaborant une conception plus ouverte et dynamique du fonctionnement humain, y intégrant notamment la dimension transpersonnelle. La psychosynthèse n’est pas à proprement parlé une profession, mais elle peut s’appliquer à toutes les professions (dont le coaching ou la psychothérapie, l’éducation, le management, etc). Elle est une pratique, une façon d’être, d’interagir et d’influer sur le monde, qui appartient à tous. Assagioli, qui se définissait lui-même comme un co-créateur, a écrit : “La psychosynthèse est une déclaration d’interdépendance”. Elle est un mouvement : la spirale du continuel apprentissage qui permet de remettre l’homme dans le chemin de son évolution et accomplissement.
Seul celui qui sait se renouveler peut continuer à vivre.
Un voyage, retour aux sources
Si, comme l'a souligné Tan Nguyen, directeur de ma formation, “la culture se reçoit au niveau matriciel”, alors mon séjour italien m’a permis de savourer mes origines et d’embrasser le mélange des langues et cultures. Miam ! J’ai été nourrie par les odeurs de pizza et de légumes grillés, le goût vaporeux du latte macchiato, la lumière du soleil couchant qui adoucit les paysages et la chaleur, les couleurs chatoyantes de la ville, la naturelle élégance gestuelle et vestimentaire des romains, le bruit des conversations et des Vespa dans la rue. J’ai parlé en italien, anglais et même allemand… Moi qui ai grandi dans un univers cosmopolite, j’étais aux anges !
L’ouverture, l’attitude qui fait la différence
L’évolution de chaque être passe par le développement de ses qualités, talents et compétences, en travaillant sur les deux dimensions : conscience et action. On a appris à s’adapter mais cette capacité d’adaptation nous étouffe également. Revenir à soi et se mettre au centre, c'est passer de la disharmonie à l’harmonie.
Nous ne rétrecissons pas, nous élargissons… (la conscience humaine). Gianni Yoav Dattilo, président de Società Italiana di Psicosintesi Terapeutica, lance un clin d’oeil avec ce jeu de mot : en anglais, "shrink" signifie à la fois “rétrécir” et le nom familier pour désigner son “psy”.
Je suis… waouh !
Le principe de la psychosynthèse est de recentrer la personnalité autour du Soi. Le Soi, c’est le waouh effect de notre personnalité ! Comme quand on se sent irrésistible et complètement dans son élément, que rien ne nous résiste, que le temps passe sans qu’on s’en rende compte et qu’on se découvre pleinement vivant sans se soucier de qui on est… C’est le Soi qui tient la baguette et peut diriger notre vie.
En mettant en lumière tous les aspects de notre personnalité, on peut se décoller de la mauvaise image de soi qui nous déprime et nous enferme (un peu comme si on se contentait de faire jouer toujours le même instrument, si bien qu’à la fin on se confond avec celui-ci), Ce travail s’apelle la désidentification : “Je suis plus que ça” !
Je suis une dynamique… de la dynamite en puissance !
La volonté (sous toutes ses formes : forte, bienveillante, habile, profonde…) est l’expression dynamique de “qui je suis”. C’est ce que je vais mettre en action. La volonté ne peut venir que du centre de soi. C’est le libre-arbitre qui permet d’avancer avec efficacité, en s’appuyant sur ses motivations intrinsèques, en écoutant ce qu’on sent, sait ou pense et en acceptant de ne pas se conformer. Chaque acte de volonté inscrit dans notre cerveau de magnifiques traces de qualités (autonomie, résilience, courage, maîtrise, profondeur, intégrité…) et développe la confiance. Alors, embrassons la complexité et les imperfections pour imprimer dans le monde notre marque personnelle, riche de sa beauté et vérité !
Docteur, je veux guérir, mais pas avec des médicaments. Avec l’amour et la joie. Alberto Alberti, psychiatre et psychothérapeute, citant un de ses patients.
School of joy and fun
Parfaite imperfection… Découvrir dans les difficultés les opportunités cachées : je peux transmuter mon énergie. C'est la possibilité re- ou récréative ! “Embrace problems and use them for transformation” (embrassez les problèmes et utilisez-les pour la transformation). Quand on n'a pas appris à le faire (et c’est souvent le cas… mais qu'a-t-on appris à l’école ?!), on a besoin d’un guide et de soutien.
Pour moi, la psychosynthèse est une école de la vie qui nous remet au centre et qui fonde la réalisation sur un modèle idéal personnel issu de nos valeurs, notre singularité et authenticité. Ce que j’ai particulièrement apprécié dans cette conférence, c’est l’esprit d’ouverture et d’humilité. Nous sommes tous des co-créateurs, qui participons à ce courant en innovant. Je suis partie du congrès réunifiée, confiante, libre, légère et heureuse. Voilà le but de tout travail psychosynthétique !
J’ai appris à me mouvoir dans le monde comme s’il était mon amant. Joanna Macy, auteur de World as lover, world as self.
Maintenant, reste plus qu’à lui trouver un nom plus sexy… non ?!
En lisant vite, j'ai vu "Le monde comme aimant", ce qui me semblait aussi un beau programme. Plus magnétique qu'érotique ;o)
Rédigé par : Catherine | 05 juillet 2012 à 10:39
“Aimant”, c’est bien aussi ! Tout ça, c’est comme tu le dis bien “magnétique”. C’est la même énergie vibrante ;)
Rédigé par : Vanina Gallo | 05 juillet 2012 à 11:55