Quelle chance de pouvoir écouter Michel Cazenave*, en live, parler de l’inconscient collectif et des archétypes ! J’écoute et, au fur et à mesure que les mots et les références s’enchaînent, une nouvelle dimension s’ouvre à moi, qui a toujours été là, mais dont je m’étais éloignée. Me revoilà connectée à la puissance de l’imagination vraie, à l’inconscient cosmique, à l’infini, à l’âme du monde comme il dit, au jeu de ces forces inconnues qui font de moi une “petite balle” balayée par des coups de vent (ou des paris divins ;-)…
L’inconscient collectif, c’est tout ce qui échappe au pouvoir de la conscience. Une sorte de connaissance innée des structures du monde. C’est l’âme universelle, cosmique, dans laquelle l’espace-temps n’existe pas. Un “maître intérieur” qui nous guide et avec qui on peut converser. (La souffrance, c’est l’âme qui n’est pas reconnue comme telle avec son maître intérieur. C’est comme un rêve incompris qui ne peut délivrer sa richesse.)
L’archétype, lui, est une structure vide de l’inconscient collectif (les mêmes archétypes peuvent se manifester dans des images complètement différentes), présente dés le commencement, sous l’emprise de laquelle nous nous trouvons et dont il va falloir se libérer. Il ne s’agit pas de détruire ce mode comportemental mais de le dépasser pour que notre essence puisse se manifester dans notre personnalité. C’est par le pouvoir de l’imagination que l’on va pouvoir accéder à cette dimension archétypale pour dialoguer avec notre intuition. Toute image ou symbole est l’indication d’une vérité profonde. (Et les dieux et déesses grecs sont des images archétypales qui aident à se situer pour pouvoir se libérer et élargir sa vision !)
C’est par la dimension féminine que l’on découvre son centre profond et que l’on débouche sur le réel. L’intelligence sensible est féminine : c’est ce qui est approprié, adéquat, vrai, qui fait sens et résonne. (Ce qui fait dire à Lacan : “Il y a des hommes qui sont aussi bien que les femmes”.)
Mais attention, tout cela n’est qu’un jeu : nous sommes une balle avec laquelle les forces universelles jouent. Ce qui me fait dire : plus je me sens “petite balle” (le fameux lâcher-prise !), et plus je sens que je peux accéder à ma vérité !
* Michel Cazenave, écrivain, philosophe, poète… “le” spécialiste de Jung en France.
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